lundi 27 novembre 2017

[ Magda Szabo ] ¤ La porte ¤


16/20

Quatrième de couverture

« C’est moi qui ai tué Emerence. Je voulais la sauver, non la détruire, mais cela n’y change rien. » La Porte est une confession. La narratrice y retrace sa relation avec Emerence Szeredás, qui fut sa domestique pendant vingt ans. Tous les oppose : l’une est jeune, l’autre âgée ; l’une sait à peine lire, l’autre ne vit que par les mots ; l’une est forte tête mais d’une humilité rare, l’autre a l’orgueil de l’intellectuelle. Emerence revendique farouchement sa liberté, ses silences, sa solitude, et refuse à quiconque l’accès à son domicile. Quels secrets se cachent derrière la porte ? 

[ Mon avis ]

Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, j'ai ouvert ce livre sans trop de convictions, et je me suis laissée porter par ce personnage touchant qu'est Emerence. C'est l'opposition de deux mondes, celui des lettrés et des gens d'une certaine mondanité, et celui des "rustiques", celui des gens encore couverts des poussières de la guerre, des gens de la terre, qui appréhendent la vie que de façon rationnelle. C'est un récit réaliste, qui relève toutes les subtilités des rapports que l'on peut entretenir avec une personne qui nous est chère, et toutes les fragilités. Un récit qui m'a fait passer du sourire aux larmes et m'a aussi donné quelques remises en question.

  • Ce que j'ai aimé : La personnalité d'Emerence, ce personnage aux multiples facettes mais tout le temps droit dans ses bottes ( notons aussi son rapport aux animaux, que j'ai trouvé véritablement poignant ) On éprouve une véritable compassion pour elle, mais surtout pas de pitié : elle détesterait !
  • Ce que j'ai moins aimé : La narratrice, justement, qui m'a plus d'une fois donné envie de lui balancer un seau d'eau froide sur la tête. On a envie de la secouer, de la reconnecter à la réalité, et véritablement, c'est de la colère pure que j'ai ressenti par moment, colère très certainement voulu par la narratrice qui je pense, devait se "punir" pour mieux accepter un passé légèrement amer.


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